mercredi 21 avril 2010

Il ne faut pas se laisser aller !

Mon expérience peut servir à mes "pairs" ! Il ne faut pas se laisser aller, quand vous avez eu un anévrisme, et que vous vous en êtes "tirés" (chose aisée)…même si vous y avez laissé quelques plumes !

Rien n’est jamais acquis…Nous, les travailleurs handicapés, devons faire mieux que tous les autres, les personnes valides…Même si la fatigue nous prend, tout compte fait, nous ne devons pas nous laisser abattre, comme un arbre mort…Nous devons faire plus, plus vite, plus haut que les autres ! Cela me rappelle une "pub"…Je ne viens pas de la publicité pour rien !

De par les séquelles de ma rupture d’anévrisme, je me voyais vivre chez mes parents, tout au long de ma triste vie !

Hé oui, cela fait 11 ans et 1 mois que j’ai eu mon AVC ! Eh bien, j’ai mon propre appartement depuis 4 ans et demi…

Je prend encore des cours d’orthophonie, pour m’améliorer, encore, et encore, pour être comme une personne valide, (chose que je regrette amèrement…

J’ai peut-être mes blessures "à la tête ", les réelles, conséquences de l’opération… et les autres…Celles qui ne sont pas apparentes mais affectent mes sentiments, m’apportent un certain mal de vivre, parfois,…Alors, que faire ?

Rien, vivre avec ce poids… et essayer de l’alléger, le plus possible, en jetant un regard en arrière, sur les épreuves que j’ai traversées… puis en avant, sur tout le chemin parcouru !

Pourquoi ? Comment ? J’ai toujours eu l’intuition que je m’en sortirais, même si je ne prononçais que trois mots… en revenant à la vie.

Avoir été sportive a été le meilleur des atouts…J’ai fait de la gymnastique et du tennis, étant adolescente…Cela, je l’ai toujours gardé en mémoire…
Pour réussir, il faut avoir la tête sur les épaules et se dire que, si rien n’est jamais acquis…comme je l’ai dit plus haut, rien n’est jamais totalement perdu, non plus !

Avoir de la volonté et de la détermination est le deuxième atout…Voilà, c’est fait… je l’ai jouée aussi, cette carte ! Avant, je ne marchais pas, j’étais dans un fauteuil roulant. Et, le plus "bizarre", est que j’ai eu mon permis exactement le même jour que mon accident…C’était un coup en douce ! Un coup fourré du sort : un permis voiture en poche et un fauteuil roulant en prime !

Avec le recul, on peut penser que rien n’arrive jamais sans raison : peut-être me serais-je tuée dans un accident de voiture…Nous ne savons pas et nous ne le saurons jamais…

L’aspect négatif est que j’ai une "pénurie", au point de vue du travail…J’aimerais bien obtenir le même emploi qu’avant mon accident : être rédactrice en publicité…Au lieu d’être "conseillère de vente" (ces gentils moches petits boulots "spécialité maison, réservée aux handicapés") ! Cependant, pour être honnête, en ne voyant que la tasse à moitié pleine, cela m’a appris à me dominer, à me gérer et mon "déficit" de langage, qui me chagrinait tant, ne s’entend plus ! Il a disparu, comme par enchantement !

Hélène.

1 commentaire:

  1. Bonjour, quand je vous lis, j'ai presque honte de m'en être sortie sans aucune séquelle.Le 1er février 2010, j'ai été victime d'une rupture d'anévrisme au travail. Mon patron a tout de suite appelé les pompiers. Il aime m'entendre dire qu'il est mon sauveur !! A part une jolie cicatrice, des maux de tête et une grande fatigue, rien. Je suis de tout coeur avec toutes les personnes atteintes de ce mal, car c'est quand même une "belle saloperie". Mélanie

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