vendredi 1 avril 2011

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Echange entre 2 des 3 mousquetaires :

Vendredi 18 mars 2011 - Mail d’Hélène à Marie :
C’est moyennement la forme, je me suis fait "éjecter" lors d’entretiens successifs. Deux recruteurs qui étaient, aux abords, plutôt gentils : un semi-retraité qui s’occupait de livres (tu me diras, dans une bibliothèque, c’est totalement normal) et une DRH de bibliothèque de ville (la semaine dernière )… En plus c’était juste à côté de chez moi…

J’ai eu peur, je ne trouvais plus mes mots…Mince, même ma mémoire ne veut pas se rappeler de ce qui s’est réellement passé ! C’est le flou et le flot…J’ai intérêt à vite me dépêcher parce que la fin de mon A.H.H (Allocation aux Adultes Handicapés) approche : en décembre 2013 !

Sinon, au moins une chose positive, je fais avec un ami (salarié d’un magazine où j’ai effectué un stage, il y a 5 ans) un synopsis sur un film. Il devrait sortir dans pas longtemps…J’ai rendez-vous cette semaine, le jeudi 24 mars avec lui…

Il m’apprend comment nous faisons une critique de cinéma. C’est bien, cela me fait progresser sur ma manière de rédiger… Mais, même si j’ai pas mal travaillé sur le sujet, à chaque fois que je le regarde je me mets à pleurer.

Vendredi 18 mars 2011 – réponse de Marie à Hélène :
Vois le bon côté des choses, la tasse à moitié pleine, pas celle à moitié vide. On te propose des boulots autour des livres, c’est bon signe, cela change de tes boutiques de vêtements à 1h30 de trajet aller, de chez toi et autant pour le retour, proposé par l’association qui s’occupe de ton handicap ! Tu montes en grade !

Tu as eu le “trac”, c’est tout simple ! C’est assez en usage dans le monde ses acteurs ! Et toi (comme moi et les autres), tu joues un rôle, quand tu te présentes pour un boulot !

Décembre 2013, c’est dans 2 ans, d’accord ! Mais ce n’est pas “déjà dans 2 ans”, ce n’est “que dans 2 ans” ! Tu vois la différence ! Et, en 2 ans, il en passera de l’eau sous les ponts !

Ce que tu fais avec ton ami du magazine, c’est super, valorisant, enrichissant !

Alors, je ne vois aucuns points noirs autour de toi, juste du bleu, pas de négatif, que du positif !

Quand le regard des autres change...

Quand le regard des autres change... parce votre propre regard sur vous-même n'est plus l'apitoiement, mais la fierté. Notre petite jeune fille/femme -- handicapée autant dans sa tête que dans ses membres, quand nous l'avons prise dans notre structure - ne l'est plus que dans son corps. Dans son esprit, un revirement s'est opéré.

Sa niaque qu'elle ne savait pas bien utiliser, ni contre quoi, ou qui, la diriger, a trouvé la bonne trajectoire et la bonne cible : son handicap. Elle le gère et le domine, maintenant. Et c'est elle le chef, maintenant, plus lui !

Elle a pris de l'assurance et a maintenant "ses apprenants" fidèles, en Alphabétisation. Ses cours sont homogènes, bien troussés et elle commence à prendre les choses au second degré, plus au premier. Sa susceptibilité se transforme en humour, sur elle-même et les autres.

Au dernier examen médical, son handicap, sur une échelle de 15/20 est tombé à 5/20. Elle était terriblement fière de nous l'annoncer et nous très heureux de l'entendre.

Une certaine harmonie s'est établie entre elle et les autres bénévoles, enfin. Cela a été progressif, un peu long à mon gré, mais c'est là... et bien là !

Je bataille contre ces organismes pour handicapés, qui les conservent dans ce petit monde du handicap, sans vouloir les en laisser sortir, pour d'obscures raisons que je ne veux même pas approfondir, juste évoquer : petit pouvoir exercé ou attrait du porte monnaie (subventions multiples et variées)... Ils se comportent de manière possessive avec leurs "proies" (car à ce stade, c'est bien le terme qui s'avère) comme je l’ai déjà dit dans mon précédent message, exactement comme Viviane envers Merlin, dans le "Val Sans Retour"... Mon combat est donc juste, le jugement porté lucide et le résultat obtenu pour notre bénévole, totalement positif !

C'est un progrès vers la sortie du tunnel pour notre protégée et un exemple à suivre pour ceux qui seraient tentés de marcher enfin sans ces béquilles morales que sont les organismes pour handicapés. Je dis "béquilles" volontairement, car je reconnais, honnêtement, que ces organismes sont utiles, telles les béquilles : on en a réellement besoin, à un moment donné de sa vie, à une période X pour aller vers celle Y de la guérison ou de la stabilisation et consolidation.

Mais -- comme pour les oiseaux qui doivent quitter le nid un jour -- il faut avoir la lucidité de les laisser sortir de ce cercle protecteur, ces personnes subissant un handicap, et de les aider, sinon de les pousser, à le faire. C'est leur bien, uniquement, qui est recherché, et pas une autosatisfaction pour choyer son petit ego de tuteur, qui se doit de ne rester qu’un soutien "temporaire" "et transitoire", avant l’autonomie partielle, ou totale d'une vie "autogérée".

vendredi 26 novembre 2010

Quand on a souffert du regard des autres...

Quand on a souffert du regard des autres, après un accident -- qu’il soit mécanique (agent extérieur comme voiture, chute, choc, suite de violences, etc…) ou physique (agent intérieur, maladie congénitale ou apparue au cours des années, AVC, etc…) -- ce souvenir ne vous quitte jamais. Même si le temps, au fil des années écoulées, a réparé, avec plus ou moins de une grande partie des dégâts.

Le désir de tendre la main à une personne qui a subi un traumatisme de ce genre ne m’a jamais quitté, depuis ma rupture d’anévrisme. Comme celui, aussi, de la faire sortir de ce processus infernal qui la maintient dans le monde du handicap ! Retour à la vie normale, dans le monde des "non handicapés", avec ce handicap non pas "brandi en étendard", mais "assumé", sans ostentation, mais sans honte aucune.

Maintenir les personnes dans le monde des handicapés est une grave erreur. La personne handicapée tourne en rond dans ce cercle infernal du "val sans retour", un univers où le "nombrilisme" est roi, l’ego devenant surdimensionné, quant à ses propres souffrances, supposées ou réelles. Et ce, par une introspection journalière, aussi malsaine qu’erronée, qui fait du "moi", le seul terrien fréquentable, et des autres, des aliens venus de la planète mars !

Pour ce qui est de trop parler de soi, qui est un peu la manie des personnes handicapées, ce n'est pas très grave, c’est humain, nostalgie du passé et de ce que l’on a été, et angoisse de l’avenir et du devenir ! Mais il y a un pas important à franchir, quand le handicap est endossé, sinon accepté, et donc que l’on a "grandi"… moralement : c'est de se tourner un peu moins vers soi-même et beaucoup plus vers les autres. Tendre la main, venir en aide, donner de sa personne, bénévolement. Se sentir utile à quelqu'un, à quelques uns, c'est gratifiant ! Non en termes de reconnaissance, il ne faut jamais en attendre, s'il y en a tant mieux, sinon tant pis, ce n'est pas important ! Ce qui l'est, en revanche, c'est le nouveau regard que l’on portera sur soi, plus détaché, plus lucide, moins complaisant, mais plus riche : fier et heureux d'être celui/celle qui donne et non celui/celle qui prend.

Là, la personne handicapée l'aura commencé, son premier bond de géant, pour sortir de son monde clos ! Et, paradoxalement, c'est en prenant du recul sur soi que cela se passera. La suite viendra d'elle-même, dans le meilleur de la vie. Ce qui fera que son passage sur terre aura eu une vraie bonne raison d'être, parce que les épreuves, elle les aura surmontées, transformées de maléfiques en bénéfiques. Elles lui auront ouvert les yeux sur le monde extérieur et apporté une grande humanité, une ouverture aux autres, ce qui n’aurait pu être, si elle n’avait pas souffert. C’est fut mon ressenti, après mon épreuve. Et je me suis oubliée moi-même pour me tourner vers autrui.

Mon but était de prendre dans l’association, dont je suis responsable, un ou une bénévole dans cette situation de handicap. Pour qu’il ou elle se sente utile aux yeux des autres ; mais aussi aux siens propres. L’occasion s’est présentée, c’est fait !

Le résultat, immédiat, n’est pas simple, ni d’un côté, ni de l’autre. C’est une jeune fille, une post ado, qui revient de loin, pas encore tout à fait une femme. Notre nouvelle bénévole n’est pas d’un caractère très souple, c’est certain. Mais cette "niaque" qui l’anime lui a permis de sortir de son fauteuil roulant et de transformer son hémiplégie en hémiparésie. Elle marche, avec une canne, en trainant un peu la jambe droite. Sa main droite est malhabile. Son écriture par la main gauche est laborieuse. Sa parole est un peu plus lente que la nôtre et parfois hésitante encore. Mais son cerveau est un vrai petit ordinateur et son intelligence est vive.

Nous donnons des cours d’Alphabétisation --pour ceux qui ne savent pas lire, ni dans leur propre langue, ni dans la nôtre -- et des cours de FLE (Français pour personnes de Langue Étrangère, débutants, intermédiaires avancés.

L’acceptation par les autres bénévoles est légèrement "tumultueuse", parce que notre jeune et nouvelle recrue est un peu "ramène taf", comme disent les jeunes et met son grain de sel en intervenant, intempestivement, dans les cours des autres (par toujours à bon escient, qui plus est), en venant les écouter sans y être invitée. Je dois donc arrondir les angles, la canaliser, lui expliquer en essayant de ne pas la blesser.

Je dois aussi lui trouver le ou les adhérents ad hoc, car sa manière d’enseigner n’est pas toujours adaptée à la personne qui la subit (c’est le mot, pour l’instant, et non qui la reçoit). Elle n’écoute rien de la part de ceux qui ont l’expérience de ces cours, sait tout, a tout vu, tout entendu.

Le premier essai n’est pas une réussite et je crois que l’adhérent ne reviendra pas de sitôt. Au pire, dans nos cours, au mieux, en tous les cas, dans ses cours à elle. Je lui ai trouvé une nouvelle "victime", plus adaptée… à ses méthodes… pour le moment ! Ce sera tout bon ou tout mauvais, cette fois. Il faudra que notre jeune "tête de mule" s’adapte à son "élève", et non l’inverse, comme ce fut le cas au début.

J’espère que cela se passera bien, et ne sera pas un échec total ! Car, sinon, il faudra que j’oublie cette expérience que j’espérais fructueuse et enrichissante, et non malheureuse et accablante, pour les 2 parties en présence. Une acceptation mutuelle, par un apport mutuel. L’une donne les clefs de la lecture et de l’écriture, l’autre apporte la confiance en soi et l’oubli du handicap !

A suivre…

Marie.

dimanche 30 mai 2010

Réponse collective à un commentaire anonyme du 19/05/10

Le commentaire reçu :

Vous avez de la chance que tout cela soit derrière vous, nous on vit toujours avec et malheureusement aujourd'hui à 21 ans ma fille ne se supportant plus comme cela a commencé les tentatives de suicides, elle l'a eu a 10 ans mais je me bat pour elle mais c'est dur, je recherche vraiment votre livre, mais je le trouverai.


La réponse de Nathalie :

Vous savez, ce n'est pas derrière nous et ce ne le sera jamais...

C'est par un pur hasard que nous ayons pu déceler ces maudits anévrismes dont notre fils était atteint.

Comme vous l'a dit Marie, en créant ce blog, nous tentons d'aider moralement et physiquement les personnes atteintes ou peut-être victimes...

Nous espérons vraiment aider et c'est notre but...

Alors n'hésitez pas à nous contacter, nous sommes là pour vous...

A bientôt

Nathalie


La réponse de Marie :

Le livre de Nathalie s'achète, parce qu'elle en a payé l'édition écrite. Le mien, je l'offre, en pièce jointe, par mail. Donnez-nous votre mail et je vous envoie mon livre. Pour Nathalie, vous verrez avec elle ce qu'il faut faire.

Pour votre fille, qu'elle ne se décourage pas ! Il y a une autre vie, après, différente bien sûr, mais riche de rencontres, d'amitiés, de découvertes ! J'en ai fait l'expérience.

Le but de notre Blog est la prévention, pour éviter à d'autres ce qui nous est arrivé ! Mais, aussi, de redonner le goût de vivre à ceux qui ont subi ce traumatisme ! Le fils de Nathalie va bien, mais il est toujours sous surveillance. Hélène n'est pas encore tout à fait sortie de tout cela, mais elle se bat, comme un vaillant petit soldat ! Pour ma part, je suis restée avec quelques séquelles, avec lesquelles je cohabite, en essayant de les oublier. Mais la vie a repris ses droits ! J'aide les autres, souvent et je me sens ainsi utile à quelqu'un, à quelque chose !

A bientôt je l'espère,

Marie.

mercredi 19 mai 2010

Quand j'ai eu Internet

Heureusement, que j’ai Internet, sinon, cela aurait été triste à mourir, ne pas pouvoir communiquer avec vous…Quelle déplaisante idée…

C’est l’un des premiers atouts que j’ai eu, vers mon retour à la vie…

Etant donnée que je fus muette pendant 2 ans (de 1999 à 2001)…j’avais que cette possibilité pour apprendre, encore, et encore…Parler avec mes amis et faire des recherches pour ma culture…

Parce que mes amis avaient tous Internet, à cette époque-là …OUI, je le reconnais c’est une grande découverte…J’imagine bien ceux qui n’avaient que le langage des signes pour se faire comprendre !

Ce, pour en venir à ces rédactrices du Blog :
Nous nous sommes connues toutes les trois par Internet…Et cela, est une grande chose. C’est moi, la première qui ait fait la connaissance de Nathalie, parce qu’elle avait été interviewé par un journaliste de Vivre FM, (et pour tout vous dire, je n’y vais qu’une fois par an, donc, cela était vraiment un coup de chance…).

Lorsque j’ai appris que son fils, David, avait eu 2 anévrismes, à l’âge de 9 ans…J’étais toute pétrifiée…J’ai, d’abord, correspondu avec elle via Internet…Après, nous nous sommes vues…J’ai été invitée chez elle, pour un déjeuner, enjoué, pour que nous fassions connaissance…C’était parfait !

Quand j’ai vu David, je crois qu’une petite goutte a coulé sur mes joues !
Le voir si attentif, si concentré…J’étais aux anges !

Après j’ai connu Marie, par l’entremise de Nathalie, et nous avions rendez-vous à Châtelet, devant le Quick…Nous étions bien là, pour créer ce Blog…Les trois conquérantes et/ou les trois mousquetaires …

L’histoire continue…J’ai toujours le même problème, j’aimerais bien avoir un entretien d’embauche, avec n’importe quel patron, mais dans le domaine de la publicité (c’est ma seule condition, peut-être qu’elle est un peu énorme). Alors faites passer le mot !

Hélène.

vendredi 14 mai 2010

Un chat, remède contre l’anévrisme ?

Une rencontre avec ce qui n’était même pas un chat, juste un chaton, nous a aidés dans notre lutte pour notre fils, contre l’anévrisme ! Eh oui !

Cela fait 3 ans que tout est derrière nous, mais je n'ai pas oublié et je n'oublierai jamais...

Trop de souffrances, trop de peine, trop d'injustices...

Pas assez d'informations, ni d'aide psychologique...

Pas de compassion, trop de douleurs.

Simplement, je me suis réfugiée vers un animal de compagnie que nous avons acheté, au hasard d’une rencontre, un chat.

Que d'émotions, que de réconfort, c'est incroyable ce qu'une petite boule de poils peut engendrer ! Qui croirait aux bienfaits qu’elle a apportés dans notre vie, au moment de notre confrontation avec les 7 nains ? (Par là, entendez la succession de médecins que nous avons croisés, dans notre parcours du combattant, pour sauver notre fils !)

Zizou, notre chat, c'est mon troisième bébé, c'est notre mascotte, je ne le remercierai jamais assez.

Lorsque j'avais envie d'hurler, de pleurer, je lui parlais et mon coeur cessait de saigner.
Il m'a redonné l'envie de me battre pour mon fils.

Parfois, on aurait cru que lui seul me comprenait !

David, mon fils, est en pleine forme. Il croque de nouveau la vie à pleines dents.
Il peut courir, il peut plonger, il peut "s'éclater" comme un gamin de 13 ans.

Dans 15 jours, nous allons faire une IRM de contrôle. Je suis toujours très angoissée dans ces moments là. Mais lorsque je regarde mon fils, si épanoui, je me dis qu'il n'y a aucune raison pour que ça recommence.

Alors nous allons le faire, ce fichu examen ! En positivant ! Notre Zizou nous soutient, activement ! Ronrons, câlins, espiègleries ! C’est un bon remède aux angoisses de l’anévrisme, un tendre petit félin de poche !

Nous avons vaincu l'anévrisme, nous n'en voulons plus, vous êtes d'accord ? Alors battons nous tous ensembles pour sa DESTRUCTION.

Nathalie et David